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Synode régional PACCA 2025
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"Notre Eglise universelle. Témoigne en vivant la diversité"

Le XIII 13e synode de l’EPUdF en région Provence Alpes Corse Côte d’Azur s’est tenu à Cannes les 14, 15 et 16 novembre derniers.
En tant que membre de la modérature, pour mon premier synode dans cette région, on a surtout essayé d’être au service du synode, et de l’Esprit saint qui l’inspire nous l’espérons.
Théophane Merrien, délégué de notre Eglise locale, nous propose un résumé du texte approuvé. Le lire en entier serait trop long.
« Le synode régional de l’Église protestante unie en PACCA rappelle que l’Église n’a pas de frontières : son centre est Jésus-Christ, et nous formons une seule communauté mondiale. Cette universalité se vit déjà dans la diversité de nos paroisses, dans l’entraide, les relations œcuméniques et interreligieuses, les partenariats internationaux, les missions de pasteurs, la prière et les rencontres interculturelles, notamment grâce à des organismes comme la Cévaa ou le Défap.
Mais les Églises locales sont aujourd’hui confrontées à des risques de repli et d’intolérance. Pour vivre pleinement l’Église universelle, elles doivent se former à la diversité, créer des lieux d’échange, et s’appuyer sur les services spécialisés. Les enjeux sont intergénérationnels, interculturels et théologiques.
Le synode invite donc à développer localement des actions concrètes : former à l’interculturalité, ouvrir des espaces inclusifs, intégrer des chants et liturgies d’autres cultures, créer des partenariats avec des communautés issues de l’immigration et renforcer les réseaux d’entraide. Plus largement, il encourage à simplifier le langage de l’Église, promouvoir les volontariats internationaux, organiser des rencontres interconfessionnelles et mieux valoriser les actions des organismes internationaux. »
Un participant au synode disait : « Nous sommes tous des étrangers les uns aux autres dans l’Eglise. » Cela suppose une hospitalité d’interculturation (on s’interculture mutuellement) : « Il y a de l’étranger dans tout autre. C’est à plusieurs qu’on définit, qu’on reformule, qu’on explique, qu’on cherche à dire la même chose autrement. » (Ricoeur, Sur la traduction, Bayard, 2004, p.46)
Ce synode à Cannes a été l’occasion de remettre la palme d’or (plein de palmes en vérité) à… la pasteure Martine Kentzinger, qui fêtait sa 53e participation !
Et voici un extrait du message de Stephen Backman, président de notre Conseil régional, à l’ouverture de ce synode :
« Que le Seigneur nous accompagne et éclaire notre chemin ensemble !
Ainsi (et peut-être vous l’avez entre-entendu ?), si c’est avec une réelle crainte, c’est aussi (j’ai toujours eu un peu de mal à le cacher) avec beaucoup de joie que je le vis. J’ai toujours investi mes responsabilités avec engagement… et avec joie ! Je n’arrive pas à faire autrement. J’espère que vous me le pardonnerez (et j’espère qu’à la longue, cela n’agacera pas trop Nathalie).
Ps.27,3 : « Si une troupe dressait son camp contre moi, mon cœur n’aurait aucune crainte. »
Alors même s’il y a de la joie, à la différence du psalmiste, il y a de la crainte. Mais à l’écoute du psalmiste, surpasser/dépasser la crainte, je m’aperçois que cela ne se fait pas par la prouesse d’un acte de courage personnel, mais dans l’humilité d’un acte de confiance en Dieu qui est bon et qui se donne. De Lui nous recevons paix et force, dit le psalmiste. Alors j’ai de la joie, j’ai du plaisir, et avec vous, je veux faire confiance à Dieu ! (…)
Le conseil régional a mis en chantier un plan de communication avec l’aide de notre nouveau communicant Luc PERIN (Salonais). Nous souhaitons travailler à cette dimension relationnelle, humaine à notre communication, articulant réseaux sociaux et presse régionale protestante écrite. (…)
[Que signifie être vivant ? n’est-ce pas simplement] Faire face et accepter notre fragilité. Vous vous en souvenez peut-être, il y a 25 ans, notre Église éditait un livre intitulé « La Tentation de l’extrême droite » pour donner à nos membres des éléments de réflexions sur la pensée de ce parti politique (c’était d’ailleurs le fruit d’un vœu au Synode National de Reims en 1997 ! Alors n’oubliez pas, utilisez les vœux !). Antoine Nouis y écrivait « L’être humain se sait, au fond de lui, comme un être divisé, souffrant, en situation de manque. Être créé, c’est être coupé, séparé de son créateur (en hébreu, le verbe créer veut dire couper), c’est être limité. La grande question de la vie est donc la suivante : comment acceptons-nous de n’être que des hommes et des femmes limités ? Que faisons-nous de nos manques ? »
Frères et sœurs, à l’écoute de l’Evangile, l’humain est invité à se découvrir aimé tel qu’il est, à s’aimer tel qu’il est en accueillant ses limites et ses failles, et à se tourner vers son prochain dans cet accueil et cet amour qui change tout. Car c’est ainsi que Dieu vient vers nous ! Et la promesse de l’Evangile est que l’amour de Dieu transforme la personne qui l’accueille. L’amour de Dieu est plus fort que la peur, la maladie, les conflits, la mort…
Alors n’oubliez pas : La différence n’est pas une menace. S’ouvrir n’est pas un risque. Accueillir la diversité n’est pas une faiblesse. La guerre n’est pas inéluctable.
Ps 27,14 « Mon frère, ma sœur,
Mets ton espérance dans le Seigneur !
Sois fort, que ton cœur soit courageux !
Mets ton espérance dans le Seigneur ! »
Amen. » (S. Backman)
Un grand bravo et merci à l’Eglise locale de Cannes !
M. Randria